Utilisez-vous des engrais synthétiques dans votre stratégie de fertilisation? Si une part importante de votre budget agricole est consacrée à ces derniers, le contexte géopolitique actuel pourrait vous inciter à repenser cette dépendance.

 

Dans un monde marqué par des tensions internationales croissantes et imprévisibles, les risques sont nombreux, et pour les agriculteurs canadiens, l’une de ces menaces reste la possibilité d’une envolée brutale et imprévisible des prix des engrais.

D’où viennent nos engrais?

Les engrais potassiques, comme le chlorure de potassium, sont majoritairement produits au Canada, en particulier en Saskatchewan, qui abrite plus d’une dizaine de mines de potasse. Le Canada étant le premier producteur mondial, les risques de rupture de la chaîne d’approvisionnement pour les producteurs canadiens sont relativement faibles pour cette catégorie d’engrais.

Les engrais phosphatés, quant à eux, proviennent de sources internationales : États-Unis, Maroc, Tunisie… Leur importation est soumise à de nombreuses incertitudes, notamment parce qu’une grande partie transite par les États-Unis, les exposant ainsi aux effets des tarifs américains. Il existe toutefois de bonnes réserves de phosphate igné dans la région du Saguenay-Lac‑Saint‑Jean, mais leur exploitation nécessiterait des années et demandera des investissements considérables.

Quant aux engrais azotés, bien qu’ils soient fabriqués en grande partie dans l’Ouest canadien, leur production est issue du gaz naturel et d’un processus des plus énergivores. Leurs prix sont ainsi grandement influencés par les aléas des prix de l’énergie à l’échelle mondiale, qui se veulent instables. À titre d’exemple, l’an dernier, leurs prix ont fortement augmenté, propulsés par les tensions au Moyen-Orient.

Une dépendance risquée

Même avec une production nationale importante, le marché des engrais synthétiques reste mondialisé et sensible aux tensions internationales. Des conflits comme celui entre l’Ukraine et la Russie ont déjà montré à quel point les chaînes d’approvisionnement agricoles peuvent être fragiles. 

 

Et comme réduire l’usage des engrais chimiques est une démarche à long terme… il peut être intéressant d’amorcer la réflexion en amont.

 

 

Catherine Dallaire, agronome

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